Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'exigeante
30 avril 2012

la ballade de l'impossible

Depuis cet été et ma lecture d'un des romans de Murakami, Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil, j'avais lu du même auteur Autoportrait de l'auteur en coureur de fond. J'avais beaucoup aimé ce récit autobiographique et introspectif, sur le travail d'écrivain, sur ce qui peut pousser un homme à courir, à courir toujours plus, à dépasser ses propres limites; sur le parallèle entre l'écriture et l'endurance sportive...

J'ai donc acheté il y a quelques mois La Ballade de l'Impossible, un autre roman de Murakami, paru quelques années avant Au sud de la frontière... , en 1987 précisément, mais traduit en français en 2007 seulement.

 

J'avoue avoir été bien moins sensible au charme de l'atmosphère de ce roman, que lors de ma première rencontre avec l'univers de Murakami. Peut-être parce qu'on y retrouve beaucoup d'éléments présents dans Au Sud de la Frontière... : jeune femme dont la mélancolie la rend inatteignable; jeune homme qui ne parvient pas à mener une vie "normale", à aimer, à construire quoi que ce soit, obnubilé qu'il est par cette jeune femme triste...

En un mot, l'histoire se déroule à la fin des années 60, à Tokyo. Le narrateur, étudiant, est amoureux d'une jeune fille qui sombre dans une profonde dépression; tandis qu'une autre jeune fille, Midori, exubérante et fantasque, tombe amoureuse de lui.

 

Le tout sur fond de pop music et de jazz...

Je n'ai pas tellement goûté la lenteur du récit; je me moque un peu de connaître le menu de chaque repas ou presque que prend le narrateur, et je n'aime pas les héroïnes qui meurent de langueur.

 

J'ai lu il y a quelques temps un livre qui est directement issu de celui-ci : il s'agit de la double vie d'Anna Song, de Minh Tran Huy. Je l'ai déjà dit, Minh Tran Huy avoue son admiration sans bornes pour l'œuvre de Murakami.

Or, dans La Ballade de l'impossible, on rencontre le personnage d'une musicienne qui, sur le point de commencer une carrière de virtuose, se voit contrainte de cesser de jouer du piano à cause d'une paralysie soudaine d'un doigt. Cette paralysie, d'origine psychologique, est en fait le déclencheur (ou le premier symptôme ?) d'une longue dépression.

Ce qui n'est qu'une anecdote sur laquelle Murakami passe rapidement, devient le sujet central du livre de Minh Tran Huy : Anna Song est elle aussi une pianiste virtuose qui doit interrompre sa carrière à cause d'une paralysie du doigt... Mais le roman de Minh Tran Huy m'a captivé bien plus que celui de Murakami. L'amour du narrateur pour Anna Song est bien plus incarné que celui de Watanabe; j'ai ressenti une grande empathie pour Anna Song, et pour son mari, alors que j'ai juste eu envie de secouer les héros de Murakami...

 

Malgré cela, j'ai envie de tenter à nouveau l'expérience d'un roman de Murakami, en ayant soin d'en choisir un plus récent... Kafka sur le rivage, peut-être ?

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité